Je désirais depuis longtemps réaliser une compilation regroupant 50 succès francophones des années 50, sans savoir à l'époque que je serais l'un des meilleurs candidats pour le reproduire. Depuis ma naissance jusqu'à 1960, mon père gérait un restaurant tout près du Parc Belmont. Le juke-box y jouait sans cesse tous les succès de l'heure jusqu'à 2 heures du matin alors que mon lit se trouvait à l'étage juste au-dessus. Deux critères ont été essentiels à la sélection de ces 50 chansons : elles devaient d'abord avoir figuré aux 5 premières posotions du palmarès et elles devaient être celles que j'avais entendues le plus souvent dans le juke-box de mon père. Après avoir complété le travail de nettoyage et de remasterisation, j'ai fait entendre l'album à mon ami Gilles Brown, qui m'a dit "...quel plaisir de réentendre ces chansons extraordinaires et de plus le son est fantastique !!!". Je suis persuadé que tous les gens de ma génération revivront leur jeunesse à travers ces succès. Pour les plus jeunes voici votre héritage, vous allez sûrement y découvrir des trésors cachés.
Denis S. Pantis
Paris demeure de tout temps une plaque tournante où se rencontrent des artistes d'horizons les plus variés. Si Jacques Brel est Bruxellois, donc Belge, que Guy Béart est né au Caire et que Françis Lemarque a des ancêtres lituaniens et polonais, tout ce beau monde donne à la chanson française ses lettres de noblesse et son incroyable diversité. Pendant ce temps au Québec, les boîtes de la métropole et de la capitale s'animent. Et elles le font de plus en plus en français, suite à lengouement suscité par les soirées du "Faisant Doré", du "Saint-Germain-des-Prés" et à Québec, des nombreux établissements du restaurateur-cabaretier "Gérard Thibault". Bien sûr l'influence américaine est omniprésente. Cependant les oiseaux de nuit peuvent s'alimenter aux nouveaux rythmes et danser sur leurs airs préférés dans leur langue de tout les jours. De nouvelles vedettes pop, tant françaises que québécoises reprennent les succès du jour en versions françaises.
Texte extrait : Richard Baillargeon